publié le 13 novembre 2018
par Ariane Clément
La Slague a très hâte de vous présenter Lior Shoov en spectacle. Si vous avez votre billet en main, comptez-vous chanceux, car c’est presque à guichet fermé!
Ce qu’il faut pour apprécier Lior Shoov comme il faut, c’est un lieu intimiste où l’artiste et le public peuvent se côtoyer de près. Voilà donc ce que la salle Trisac deviendra pour l’occasion! Des tables cabaret et des chaises seront installées au sol, tout près de la scène, pour une expérience feutrée et intime comme on les aime!
Originaire d’Israël et grande voyageuse de par le monde, elle a son pied-à-terre à Paris en été et à Tel-Aviv en hiver. Musicienne ambulante et chanteuse enchanteresse, elle maîtrise la magie du moment. Son art est celui de l’expression par la petite simplicité : la rencontre qui métamorphose la solitude de l’individualité en chaleureuse présence partagée.
C’est l’art de l’insolite, aussi : dans le monde musical ou règnent les guitares et les gros amplificateurs, elle trimbale un attirail d’instruments acoustiques peu communs et très modestes qui impriment à l’art de la chanson des sonorités d’une nouveauté rafraîchissante.
Son instrument fétiche est le ukulélé, le sympathique petit cousin de la guitare, qu’elle manie avec l’adresse des guitaristes accomplis, tout en jouant parfois d’un autre instrument simultanément.
Elle affectionne aussi la sanza, le « piano à pouce » africain qui se joue à petits coups sur les lamelles métalliques. Elle joue aussi du hang, un instrument d’origine suisse dont le nom signifie « main » (hand) en dialecte bernois.
Elle joue même d’instruments qui n’en sont pas. Entre ses mains, des tuyaux de plastique, des bâtons, des clochettes, des cuillères ou des jouets pour enfants suffisent pour habiller de musique une chanson qui vous emporte dans un autre univers.
Au comble de la simplicité, elle utilise aussi les sons de la voix et du corps : bruits de bouche, percussions des mains et des pieds, sonorités d’une langue inventée, quand ce n’est pas français, anglais, hébreu ou espagnol, avec parfois un fond de beat box pour rythmer l’aventure. Bref, avec un petit rien, Lior Shoov fait des merveilles.
Si tout cet attirail peut sembler un peu cocasse, sachez que néanmoins, une chanson de Lior Shoov est invariablement un petit bijou d’humanité bien sentie. Elle a sa manière bien à elle de nous faire vivre le temps d’une chanson comme un moment de présence à la vie. Son tour de chant à l’allure d’un spectacle impromptu dans la rue est comme une joie insolite dans un monde qui devrait davantage lui ressembler.
Voilà ce qui vous est promis ce samedi à 20 h au Collège Boréal. Vous avez votre billet, j’espère?